Incontinence urinaire chez la femme : tout ce qu’il faut savoir pour agir

Qu’est-ce que l’incontinence urinaire ?

Chez la femme, l’Incontinence urinaire se définit comme « toute perte involontaire d’urine ». Elle peut survenir par différentes formes : incontinence d’effort (lorsque la pression intra-abdominale augmente : toux, éternuement, saut), incontinence par impériosité (envie irrépressible d’uriner puis fuite), ou mixte.
En France, ce trouble est fréquent : on estime que 25 à 45 % des femmes sont concernées à un moment de leur vie.

Pourquoi cela survient-il ? Mécanismes et facteurs de risque

Mécanismes principaux

L’incontinence résulte essentiellement de deux anomalies :

  • un affaiblissement des tissus et des muscles du plancher pelvien, qui assurent le soutien de la vessie et de l’urètre.
     
  • une faiblesse du sphincter urétral ou des mécanismes de fermeture/contintence de l’urètre.
     

Facteurs de risque chez la femme

Parmi les principaux facteurs identifiés :

  • l’âge > 40 ans ;
     
  • la grossesse et l’accouchement, surtout par voie vaginale ;
     
  • un antécédent d’incontinence post-partum ou une chirurgie pelvienne (ex : hystérectomie) ;
     
  • d’autres facteurs aggravants : surpoids/obésité, constipation chronique, toux prolongée, prise de certains médicaments.
     

Quels sont les impacts ?

Les conséquences sont significatives sur le plan personnel, social et professionnel. En l’absence de prise en charge, l’incontinence urinaire peut :

  • nuire à la qualité de vie et à l’estime de soi, générer un sentiment de honte ou d’isolement.
     
  • perturber la vie sexuelle et la vie de couple.
     
  • entraîner une gêne dans la vie professionnelle ; les fuites peuvent obliger à des protections, des pauses fréquentes, voire un absentéisme.

    Le constat est clair : cette pathologie ne doit pas être considérée comme “normale” ou inéluctable.
     

Quelle prise en charge ?

1. Mesures de base / hygiène de vie

Avant toute intervention, il est essentiel d’identifier et corriger les facteurs favorisants : limiter la prise excessive de liquides tardive, gérer la constipation, éviter la toux chronique, perdre du poids en cas de surpoids.

2. Rééducation périnéo-sphinctérienne

C’est la première intention dans l’incontinence d’effort chez la femme. Une rééducation adaptée, faite par un kinésithérapeute ou une sage-femme, permet d’améliorer considérablement les symptômes. Elle inclut prise de conscience du périnée, biofeedback, exercices réguliers. 

3. Traitements médicaux

Dans l’incontinence par impériosité ou mixte, des traitements médicamenteux peuvent être proposés. En revanche, pour l’incontinence d’effort pure, aucun médicament n’a montré une efficacité suffisante. 

4. Traitement chirurgical

Lorsqu’il existe une incontinence d’effort significative, non améliorée par les mesures conservatrices, une chirurgie peut être indiquée (par exemple pose de bandelettes sous-urétrales). Toutefois, la prise en charge doit être partagée et encadrée du fait de possibles complications. 

Prévention pour mieux vivre avec ou éviter l’incontinence

  • Renforcer le plancher pelvien dès le post-partum ou en cas de facteurs de risque.
     
  • Maintenir une activité physique modérée et régulière (éviter le surpoids, réduire la pression sur le périnée).
     
  • Adapter son hygiène mictionnelle et ses comportements (éviter précipitation fréquente, adopter des horaires réguliers).
     
  • En cas de symptômes (fuites, envies pressantes…), consulter tôt : plus le retard est long, plus les répercussions sont importantes.
     

Quand consulter ?

Il est important de consulter lorsque :

  • Les fuites urinaires sont régulières ou interviennent lors d’efforts.
     
  • Vous portez des protections ou adaptez vos activités pour les éviter.
     
  • Le retentissement est psychologique, social ou professionnel.

    Un dépistage précoce permet de limiter les conséquences et de proposer des traitements efficaces.
     

Conclusion

L’incontinence urinaire chez la femme n’est pas une fatalité : grâce aux données françaises, aux recommandations de prise en charge, les traitements sont efficaces et la prévention est possible. L’important est d’oser parler du sujet, de consulter et d’agir. Une meilleure qualité de vie est tout à fait accessible avec une prise en charge adaptée.

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