Mycose vaginale : causes, symptômes et traitements efficaces

Qu’est-ce qu’une mycose vaginale ?

La mycose vaginale, ou candidose vulvo-vaginale, est une infection bénigne mais fréquente du vagin et de la vulve causée par une levure du genre Candida, le plus souvent Candida albicans.


Cette levure est naturellement présente dans le microbiote vaginal, mais certaines conditions peuvent provoquer sa prolifération excessive, entraînant inflammation, démangeaisons et pertes blanchâtres caractéristiques.

Environ 75 % des femmes connaîtront au moins un épisode de mycose vaginale au cours de leur vie, et 10 à 15 % feront l’expérience d’épisodes récidivants.

La prévention essentielle pour éviter les récidives :

Causes et facteurs favorisants

La mycose vaginale n’est pas une infection sexuellement transmissible (IST). Elle résulte d’un déséquilibre du microbiote vaginal, souvent lié à des facteurs physiologiques ou externes.
Parmi les causes et facteurs déclenchants les plus fréquents, on retrouve :

  • la prise récente d’antibiotiques à large spectre, qui altèrent la flore vaginale protectrice,
     
  • un déséquilibre hormonal (grossesse, cycle menstruel, contraception hormonale),
     
  • le stress et la fatigue,
     
  • l’usage de savons antiseptiques ou de douches vaginales,
     
  • le port prolongé de vêtements ou sous-vêtements synthétiques et serrés,
     
  • le diabète mal équilibré,
     
  • une immunodépression (infection VIH, traitements immunosuppresseurs).
     

Ces conditions créent un environnement favorable à la prolifération des levures de type Candida albicans.

Symptômes typiques de la mycose vaginale

Les symptômes de la mycose vaginale sont souvent typiques et reconnaissables :

  • Démangeaisons vulvaires intenses, parfois nocturnes,
     
  • Brûlures vaginales ou sensations d’irritation,
     
  • Pertes épaisses, blanchâtres, grumeleuses, comparées à du « lait caillé »,
     
  • Rougeur et gonflement de la vulve,
     
  • Douleur pendant les rapports sexuels (dyspareunie),
     
  • Brûlures à la miction, liées à l’inflammation vulvaire.
     

Ces signes diffèrent de ceux d’une vaginose bactérienne, qui se manifeste plutôt par des pertes grisâtres et malodorantes sans prurit.

Diagnostic médical

Le diagnostic repose avant tout sur l’examen clinique réalisé par un professionnel de santé.
Le gynécologue ou le médecin généraliste observe les lésions et, si nécessaire, réalise un prélèvement vaginal pour confirmer la présence de Candida au microscope ou en culture.

Un examen complémentaire est utile en cas de :

  • récidives multiples (plus de quatre épisodes par an),
     
  • échec du traitement antifongique,
     
  • symptômes atypiques,
     
  • suspicion d’infection mixte (bactérienne ou parasitaire associée).
     

Traitement de la mycose vaginale

Traitement local

Le traitement repose sur des antifongiques azolés (imidazolés), disponibles sous forme de crèmes, ovules ou capsules vaginales.
Les molécules les plus prescrites sont le clotrimazole, le miconazole, ou le fenticonazole.

Une cure courte de 1 à 3 jours est généralement suffisante.
Le traitement local peut être complété par une crème antifongique externe pour soulager les démangeaisons vulvaires.

Traitement par voie orale

En cas de récidive ou d’infection étendue, un traitement oral à base de fluconazole (150 mg en dose unique) peut être prescrit.
L’automédication est possible, mais une consultation médicale reste conseillée en cas de symptômes inhabituels ou persistants.

Prise en charge des récidives

Pour les formes récidivantes (plus de 3 à 4 épisodes par an), une stratégie associant traitement antifongique prolongé et mesures d’hygiène est recommandée.
Une recherche de facteurs favorisants (diabète, contraception, partenaires infectés, vêtements trop serrés) est indispensable.

Prévention et hygiène intime

La prévention est essentielle pour éviter les récidives :

  • adopter une hygiène intime douce : toilette externe quotidienne avec un savon au pH physiologique, sans douches vaginales,
     
  • éviter les produits parfumés, les lingettes intimes ou les savons antiseptiques,
     
  • porter des sous-vêtements en coton et éviter les pantalons serrés,
     
  • changer de protections menstruelles régulièrement,
     
  • privilégier les rapports protégés en cas d’épisodes récidivants,
     
  • éviter la prise inutile d’antibiotiques,
     
  • envisager un probiotique vaginal ou oral à base de Lactobacillus pour restaurer la flore (efficacité encore discutée mais prometteuse selon plusieurs études).
     

Mycose vaginale et sexualité

Bien que la mycose vaginale ne soit pas une infection sexuellement transmissible, elle peut parfois provoquer des irritations chez le partenaire masculin (balanite mycosique).
Dans ce cas, un traitement antifongique local simultané du partenaire est recommandé pour éviter les recontaminations.

Quand consulter ?

Il est recommandé de consulter un professionnel de santé dans les situations suivantes :

  • première apparition d’une mycose,
     
  • symptômes atypiques (odeurs fortes, pertes verdâtres, saignements),
     
  • échec d’un traitement local ou récidives multiples,
     
  • grossesse, diabète ou immunodépression,
     
  • gêne importante ou douleur persistante.
     

Conclusion

La mycose vaginale est une infection bénigne, fréquente et bien connue des gynécologues. Son traitement est simple et efficace lorsqu’il est bien conduit.
Une prise en charge adaptée, associée à des mesures d’hygiène et de prévention, permet de réduire considérablement le risque de récidive.
L’éducation à la santé intime, le respect de la flore vaginale et la vigilance face à l’automédication excessive sont des éléments clés d’une prévention durable.

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