OPK ou SOPK : ne confonds plus ces deux diagnostics

published on 16 July 2025

De nombreuses femmes sortent de leur échographie avec une mention : “ovaires polykystiques”.

Mais faut-il s’inquiéter ? S’agit-il d’un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ?

Pas forcément. Et faire la différence est essentiel pour éviter des diagnostics erronés ou des traitements inadaptés.

Dans cet article, on t’explique clairement :

  • Ce qu’est un OPK
  • Ce qu’est le SOPK
  • Pourquoi ils sont souvent confondus
  • Et comment savoir où tu te situes

OPK : une image échographique, pas une maladie

OPK signifie “ovaires polykystiques”. Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas une pathologie, seulement une caractéristique visible à l’échographie.

Comment reconnaît-on un OPK ?

À l’échographie pelvienne, on voit :

  • Des ovaires un peu plus gros
  • Un grand nombre de petits follicules (souvent plus de 12)
  • Une disposition typique en “collier de perles”

Mais attention :

  • Tu peux avoir un OPK sans aucun symptôme
  • Ce profil est fréquent chez les adolescentes et les jeunes femmes
  • Il n’implique pas de dérèglement hormonal

Un OPK seul ne justifie pas un traitement. Il faut le surveiller, mais pas s’en alarmer.

SOPK : un syndrome hormonal complexe

Le SOPK (syndrome des ovaires polykystiques), en revanche, est une vraie pathologie hormonale, un ensemble de symptômes. C’est le trouble endocrinien le plus fréquent chez la femme, touchant environ 1 femme sur 10.

Il se manifeste par un déséquilibre hormonal durable, qui peut impacter :

  • Le cycle menstruel
  • L’ovulation
  • La peau
  • La fertilité
  • Le métabolisme
  • La santé mentale

Critères diagnostiques du SOPK (Rotterdam)

Pour poser un diagnostic de SOPK, il faut au moins 2 des 3 critères suivants :

  1. Cycles irréguliers ou absence de règles (dysovulation)
  2. Signes cliniques ou biologiques d’hyperandrogénie
    (acné sévère, pilosité excessive, alopécie, testostérone élevée)
  3. Aspect d’ovaires polykystiques à l’échographie

Donc : tu peux avoir un OPK sans être SOPK.
Mais si tu as des signes hormonaux ou des troubles du cycle, on investigue davantage.

Comment savoir si tu es concernée ?

Voici quelques questions à te poser :

  • Tes règles sont-elles régulières (tous les 25 à 35 jours) ?
  • As-tu de l’acné persistante après 20 ans ?
  • As-tu remarqué une pilosité excessive (menton, ventre, cuisses) ?
  • As-tu des difficultés à concevoir depuis plus de 12 mois ?
  • Ton échographie parle-t-elle d’ovaires polykystiques ?

Si tu réponds “oui” à plusieurs de ces questions, un bilan hormonal est justifié.

Bilan biologique pour le SOPK

Un médecin pourra prescrire :

  • Testostérone libre et totale
  • LH, FSH, œstradiol
  • AMH (hormone anti-müllérienne)
  • Glycémie à jeun et insulinémie
  • Profil lipidique

Car le SOPK est aussi lié à une résistance à l’insuline, pouvant augmenter le risque de diabète, surpoids, et fatigue chronique. 
Tu trouveras un article complet sur le bilan à réaliser ici : https://gyngercare.com/bilan-hormonal

Que faire en cas de SOPK ?

Il n’y a pas un traitement unique, mais plusieurs axes possibles qui dépendant notamment de ta situation, ton profil et ton parcours :

1. Hygiène de vie

  • Alimentation anti-inflammatoire
  • Activité physique régulière
  • Gestion du stress
  • Sommeil réparateur

2. Traitement hormonal

  • Pilule œstroprogestative pour réguler le cycle
  • DIU hormonal pour maîtriser les symptômes
  • Anti-androgènes dans certains cas (sous surveillance)

3. Accompagnement fertilité

  • Si désir de grossesse, accompagnement spécialisé
  • Stimulation ovarienne possible
  • Surveillance métabolique

Et si tu n’as “que” un OPK ?

Aucun traitement spécifique n’est nécessaire si :

  • Tu n’as pas de symptômes gênants
  • Tes cycles sont normaux
  • Tu n’as pas de difficulté à concevoir

Un simple suivi annuel chez le·la gynécologue suffit.

Pourquoi Gynger en parle

Chez Gynger, nous accompagnons les femmes dans leur santé hormonale avec bienveillance et expertise. Trop de femmes vivent dans la confusion entre OPK et SOPK, sans réponses claires.

Notre objectif :

  • Informer, pour éviter les surdiagnostics ou les faux espoirs
  • Accompagner, avec des solutions possiblement naturelles et des conseils personnalisés
  • Faire le lien entre corps, hormones et mental

Sources :
1. https://cngof.fr
2. https://has-sante.fr

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