Le SOPK, définition, symptômes, traitements et diagnotic

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), aussi appelé syndrome de Stein-Leventhal, est une affection hormonale complexe qui touche entre 5 et 20 % des femmes en âge de procréer. Le SOPK, c’est quoi exactement ? Il s'agit d'un dérèglement hormonal qui entraîne des troubles de l'ovulation et peut avoir des répercussions sur la fertilité, la peau, le poids, la pilosité, et même l’humeur.

SOPK Définition 

Le SOPK a été identifié pour la première fois en 1935 par les docteurs Irvin Stein et Michael Leventhal. À l'époque, les ovaires des patientes paraissaient "bosselés" à l'exploration chirurgicale, ce qui a conduit à une confusion avec des kystes. Plus tard, on a compris qu'il s'agissait de follicules immatures qui n'arrivaient pas à maturité.

Le SOPK syndrome des ovaires polykystiques est donc une pathologie hormonale qui provoque une surproduction d'hormones androgènes (comme la testostérone) par les ovaires. Ce déséquilibre hormonal perturbe l'ovulation et engendre une série de symptômes plus ou moins invalidants.

Les causes du SOPK

La cause exacte du SOPK reste inconnue, mais des facteurs génétiques et environnementaux sont suspectés. Certains chercheurs évoquent le rôle des perturbateurs endocriniens, tandis que d'autres mettent en avant une prédisposition héréditaire. Une chose est sûre : le "SOPK maladie" est plutôt un syndrôme multifactoriel.

Les principaux symptômes du SOPK

Les symptômes du SOPK peuvent varier d'une femme à l'autre, allant de légers à très invalidants. Voici les 10 signes les plus fréquents à connaître :

  1. Troubles de l'ovulation : cycles irréguliers, absents (aménorrhée) ou espacés de plus de 40 jours (dysovulation).
  2. Infertilité et difficulté à tomber enceinte : le SOPK est l’une des premières causes d'infertilité chez la femme. Il peut aussi entraîner des complications pendant la grossesse : diabète gestationnel, prééclampsie, prématurité...
  3. Pilosité excessive (hirsutisme) : présente chez environ 70 % des femmes atteintes. Cette pilosité anormale se manifeste sur le menton, la poitrine, le dos ou encore les fesses.
  4. Perte de cheveux : typiquement au sommet du crâne ou aux tempes, liée à l’excès d’androgènes.
  5. Acné persistante : au-delà de l'adolescence, causée par la testostérone.
  6. Voix plus grave : chez certaines femmes, le taux élevé de testostérone modifie le timbre vocal.
  7. Hypoplasie mammaire : petite taille de la poitrine pouvant entraîner une production lactée insuffisante.
  8. Acanthosis nigricans : épaississement et assombrissement de la peau, souvent au niveau des aisselles, de la nuque ou de l’aine, en lien avec une résistance à l'insuline.
  9. Prise de poids : fréquente et difficile à contrôler, aggravée par l’hyperandrogénie.
  10. Risque de diabète de type 2 : en raison d'une résistance à l'insuline chronique.

SOPK diagnostic : comment confirmer le syndrome ?

Le diagnostic du SOPK repose sur les critères de Rotterdam (2003). Il suffit que 2 des 3 critères suivants soient réunis pour poser un diagnostic :

  • Hyperandrogénie (cliniquement visible ou par analyses hormonales)
  • Ovulation rare ou absente
  • Ovaires polykystiques à l'échographie

Examens nécessaires :

  • Échographie pelvienne : permet de visualiser plus de 20 petits follicules par ovaire (< 9 mm de diamètre), avec un volume ovarien accru.
  • Prise de sang hormonale : entre J+2 et J+5 du cycle, sans traitement hormonal. Les hormones analysées incluent : testostérone, delta 4 androsténédione, DHA sulfate, 17α-hydroxyprogestérone, LH, FSH...

Le diagnostic est posé par un gynécologue ou un endocrinologue, en croisant les données cliniques, biologiques et radiologiques.

SOPK et adolescence : un diagnostic souvent retardé

Le SOPK peut apparaître dès l’adolescence, mais passe souvent inaperçu à ce moment-là. Des signes comme l’acné, la pilosité excessive ou les cycles irréguliers sont fréquemment attribués à la puberté. Beaucoup de jeunes filles se voient prescrire une pilule contraceptive qui masque les symptômes. Le diagnostic du SOPK est alors souvent posé plus tard, généralement lorsque la femme essaie de concevoir.

Traitements contre le SOPK : que peut-on faire ?

Il n'existe pas de traitement curatif du SOPK à ce jour. La prise en charge repose sur les symptômes prédominants et les objectifs de la patiente (perte de poids, grossesse, réduction de la pilosité, etc.).

Traitements possibles :

  • Rééquilibrage alimentaire et activité physique : pour améliorer la sensibilité à l’insuline et favoriser la régularité des cycles.
  • Médication hormonale : contraceptifs oraux pour réguler les cycles, réduire l’acné et la pilosité.
  • Antidiabétiques : pour les femmes présentant une résistance à l’insuline.
  • Traitements de la fertilité : si la femme souhaite une grossesse.
  • Laser ou épilation médicale : pour la pilosité excessive.

SOPK et qualité de vie

Le syndrome des ovaires polykystiques a un impact à la fois physique et psychologique. Entre l’infertilité, les difficultés de perte de poids, les problèmes de peau et de pilosité, les patientes peuvent souffrir d’une altération de l’estime de soi.

Il est essentiel d’adopter une approche pluridisciplinaire : consultation de spécialistes, accompagnement nutritionnel, soutien psychologique et communautés d’entraide.

Sources :
1. https://asso-sopk.com/
2. https://www.sopkeurope.org/
3. https://www.ameli.fr/
4. https://www.anses.fr/
5. https://www.inserm.fr/

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