Pourquoi réaliser un bilan sanguin SOPK ?
Le bilan sanguin hormonal est au cœur du diagnostic du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Il permet de confirmer une hyperandrogénie, évaluer le déséquilibre hormonal et éliminer d'autres pathologies comme l'hyperprolactinémie, l'hyperplasie surrénalienne ou une anomalie thyroïdienne.
Quand réaliser ce bilan ?
- Entre le 2ᵉ et le 5ᵉ jour du cycle menstruel (phase folliculaire).
- Si absence de règles : après induction par progestatif.
Ce timing est crucial pour interpréter correctement les hormones gonadotropes (LH, FSH) et éviter les biais dus aux fluctuations cycliques.
Quels dosages réalisés dans le bilan sanguin SOPK ?
1. LH et FSH (gonadotrophines)
- LH (hormone lutéinisante) et FSH (hormone folliculo-stimulante) sont essentielles pour étudier la régulation hypothalamo-hypophysaire.
- Signe évocateur du SOPK : rapport LH/FSH ≥ 2
- Un taux élevé de LH avec FSH normale ou basse traduit une dérégulation typique.
2. Testostérone totale et libre
- Mesure indispensable pour confirmer l’hyperandrogénie biologique.
- Taux élevé en faveur de SOPK, mais des cas avec testostérone normale existent.
- On complète parfois avec la testostérone libre, plus sensible.
3. Androgènes additifs : DHEA‑S, androstènedione, 17‑hydroxyprogestérone
- Complémentaires à la testostérone : DHEA‑S : provient des glandes surrénales.Δ4-androstènedione, 17‑OHP : renseignent sur une origine ovarienne ou surrénalienne.
- DHEA‑S : provient des glandes surrénales.
- Δ4-androstènedione, 17‑OHP : renseignent sur une origine ovarienne ou surrénalienne.
- Importants pour éliminer l’hyperplasie congénitale des surrénales, un diagnostic différentiel.
4. AMH (hormone anti‑Müllérienne)
- Indique la réserve ovarienne.
- Augmentée chez les femmes SOPK, souvent sans réaliser d’échographie.
- Très utile si cycliquement difficile à analyser.
5. Neuro‑endocriniens : prolactine, TSH, 17β‑estradiol
- Prolactine : élimine l’hyperprolactinémie, cause possible de cycles irréguliers.
- TSH : détecte l’hypothyroïdie, fréquente chez les femmes avec troubles menstruels.
- Estradiol : parfois dosé, mais non systématique.
6. Bilan métabolique : glycémie à jeun ou HGPO, HbA1c, lipides
- Recherche insulinorésistance (fréquent chez 50‑70 % des SOPK), risque de diabète, d’hypercholestérolémie via le test HOMA notamment.
- On peut ajouter : HGPO 75 g : moyen direct d’évaluer l’insulino‑résistance.HbA1c : pour évaluer le risque de prédiabète.Profil lipidique : bilan cholestérol total, LDL, HDL, triglycérides.
- HGPO 75 g : moyen direct d’évaluer l’insulino‑résistance.
- HbA1c : pour évaluer le risque de prédiabète.
- Profil lipidique : bilan cholestérol total, LDL, HDL, triglycérides.
Pourquoi ces dosages sont-ils stratégiques ?
- Chaque hormone aide à établir 2 des 3 critères de Rotterdam pour le diagnostic SOPK : Anovulation/oligomenorrhée → supporté par les gonadotrophines (LH/FSH).Hyperandrogénie → testostérone, DHEA‑S, 17‑OHP.Follicules multiples → corrélé à l’AMH.
- Anovulation/oligomenorrhée → supporté par les gonadotrophines (LH/FSH).
- Hyperandrogénie → testostérone, DHEA‑S, 17‑OHP.
- Follicules multiples → corrélé à l’AMH.
- En identifiant aussi prolactine, TSH, androgènes surrénaliens, on exclut d'autres pathologies.
- Le bilan métabolique complète la compréhension du SOPK et oriente le suivi thérapeutique.
Interpréter les résultats
- LH/FSH élevé (≥ 2) : favorise le diagnostic SOPK.
- Testostérone totale/libre augmentée : signe fort d’hyperandrogénie.
- AMH élevée : renforce le diagnostic, surtout si échographie impossible.
- DHEA‑S et 17‑OHP élevés : à creuser pour cause surrénalienne.
- Glycémie altérée ou HGPO anormal : pondère le diagnostic, oriente vers metformine.
- TSH ou prolactine anormales : nécessitent investigation orientée.
Pour les patientes sans règles
L’absence de cycle nécessite l’induction par progestatif, puis bilan après sa prise (J2-J5). Ce procédé évite les résultats biaisés sur LH, FSH, estradiol.
FAQ – Vos questions sur le bilan sanguin SOPK
Voici les questions que vous nous posez le plus souvent sur l'application Gynger pour votre SOPK :
Puis-je faire ce bilan à n’importe quel moment du cycle ?
Non : entre J2 et J5. En cas d’aménorrhée, déclencher les règles par progestatif avant le prélèvement .
Si je prends la pilule, puis-je réaliser ce bilan ?
Non. Le bilan hormonal doit être fait hors contraception hormonale, idéalement 3 mois après son arrêt.
L'AMH suffit-elle en remplacement de l’échographie ?
L’AMH est un très bon marqueur. En cas d’indisponibilité d’échographie, un taux élevé renforce le diagnostic.
Quels sont les signes d’insulinorésistance ?
Une glycémie anormale à jeun, un HGPO perturbé, une HbA1c haute signalent la nécessité d’une prise en charge métabolique.
Que faire maintenant ?
- Si vous présentez des cycles irréguliers, acné persistante, hirsutisme, ce bilan est recommandé.
- Parlez-en à votre médecin ou aux soignants de l’application Gynger : prélèvement à programmer entre J2 et J5 (ou après progestatif).
- Insistez pour inclure LH, FSH, testostérone, androgènes, AMH, prolactine, TSH, glycémie/HGPO, lipides.
- En attendant les résultats, adoptez une hygiène de vie saine : alimentation équilibrée, exercice régulier, gestion du stress.
En résumé
- Le bilan sanguin hormonal est indispensable pour confirmer ou infirmer un SOPK.
- Il comprend : gonadotrophines, hormones androgènes, AMH, marqueurs métaboliques et thyroïdiens.
- Ces dosages permettent de valider 2/3 critères de Rotterdam : Oligo/anovulationHyperandrogéniePrésence de nombreux follicules (indirect via AMH)
- Oligo/anovulation
- Hyperandrogénie
- Présence de nombreux follicules (indirect via AMH)
- Ils servent aussi à éliminer d’autres causes de symptômes similaires.
- En fonction des résultats, un traitement personnalisé (pilule, anti‑androgène, metformine, induction d’ovulation…) sera proposé.
Sources :
1. https://www.inserm.fr/
2. https://recomedicales.fr/
3. https://imaneharmonie.com/
4. https://www.eurofins-biomnis.com/
5. https://asso-sopk.com/
6. https://sova-care.com/